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Effets de la pratique des jeux de société sur le fonctionnement cognitif : de l’adolescent à l’adulte

Léa Martinez - Docteure en psychologie cognitive

Léa Martinez Docteure en psychologie cognitive

Léa Martinez est docteure en psychologie cognitive. Elle a réalisé sa thèse sur les jeux de société et les fonctions cognitives au CeRCA (Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage), Université de Poitiers, financée par Asmodee. Ses travaux portent sur les relations entre la pratique des jeux de société modernes, le fonctionnement cognitif et les apprentissages académiques. Elle étudie aussi les spécificités du jeu de société comme modérateurs de ces liens.
Sensible aux enjeux de la diffusion scientifique, elle a rejoint un poste de cheffe de projet RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), chargée de valorisation de la recherche à Asmodee. Dans ce cadre, elle est devenue co-responsable du programme Game in Lab.

  • Date de démarrage du projet :
    02/11/2020
  • Statut :
    Achevé
  • Organisme de recherche :
    Laboratoire CeRCA (Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage, UMR CNRS 7295), Université de Poitiers
  • Équipe :
    Pr. Eric Lambert et Dr. Manuel Gimenes (Université de Poitiers, CeRCA)

En novembre 2020, Léa Martinez a été sélectionnée pour être la première doctorante Game in Lab en contrat CIFRE. En partenariat avec Asmodee, et sous la direction du Professeur Eric Lambert et du Maître de conférences Manuel Gimenes, elle a durant 3 ans préparé sa thèse au sein du laboratoire CeRCA (Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage) de l'Université de Poitiers, avant de la soutenir brillamment en décembre 2023.

Présentation du projet

Cette thèse porte sur les effets de la pratique des jeux de société sur les fonctions cognitives, de l’adolescent à l’adulte. Le projet de recherche vise ainsi à mieux comprendre les liens entre la pratique des jeux de société et le développement de certaines fonctions cognitives, essentielles dans de nombreux cas d’apprentissage.
Les objectifs de recherche sont les suivants :
1. Evaluer les relations existantes entre la pratique des jeux de société, les fonctions cognitives et la réussite scolaire, chez les jeunes adultes et les adolescent·es,
2. Déterminer l’effet d’une partie de jeu de société sur le fonctionnement cognitif de jeunes adultes,
3. Définir les conditions d’apparition nécessaires aux effets des jeux de société sur la cognition, en s’intéressant à l’expérience ludique des joueur·ses et aux mécaniques de jeu.
Effets de la pratique des jeux de société sur le fonctionnement cognitif : de l’adolescent à l’adulte

Méthodologie

Pour répondre à ces objectifs de recherche, six études ont été effectuées auprès d’adolescent·es et de jeunes adultes. Une première étude a permis de développer un outil d’évaluation de l’état subjectif des joueur·ses, adapté aux jeux de société. Deux études ont porté sur les liens entre les jeux de société, les performances cognitives et la réussite académique d’adolescent·es et de jeunes adultes, selon une approche corrélationnelle. Trois études ont évalué les effets immédiats d’une courte partie de jeu de société sur les performances cognitives de jeunes adultes, selon une approche expérimentale. Les variables nécessaires à l’apparition des liens et effets étudiés (état subjectif des joueur·ses, type de jeu, etc.) étaient évaluées dans ces cinq études.

Résultats

Les résultats attendus au cours de la thèse étaient une relation positive entre la pratique des jeux de société et le fonctionnement cognitif, ainsi qu’un rôle spécifique du ressenti des joueur·ses et des caractéristiques des jeux dans cette relation.
A l’issue de la thèse, les résultats ont indiqué que des liens peuvent être observés entre la pratique des jeux de société et les fonctions cognitives, selon des conditions spécifiques. Il semble que les fonctions mobilisées pendant le jeu (contrôle inhibiteur, attention visuo-spatiale, compétences logico-mathématiques) soient les seules reliées à et impactées à court terme par la pratique de ce même-jeu. Cette thèse offre surtout des perspectives étayées pour la conduite d’études plus approfondies sur le sujet, encore trop peu étudié en psychologie cognitive.

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