- Projet
- Achevé
Les jeux de société sur le spectre autistique
Liam Cross et Gray Atherton Maître·sses de conférences en psychologie
Liam Cross est docteur en psychologie, maître de conférences à l’Université de Plymouth. Son doctorat a porté sur les relations interpersonnelles et de groupe en lien avec le mouvement rythmique coordonné. Il a ensuite travaillé sur divers sujets dont le lien entre la théorie de l’esprit et l’autisme, ainsi que les stéréotypes dans le jeu.
Gray Atherton est docteure en psychologie, maîtresse de conférences à l’Université de Plymouth. Elle étudie, entre autres, la façon dont les personnes neurodivergentes perçoivent le monde social et comment les forces liées à la neurodiversité permettent de lutter contre la stigmatisation.
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Date de démarrage du projet :
05/10/2020 -
Statut :
Achevé -
Organisme de recherche :
Edge Hill University, Université de Wolverhampton -
Équipe :
Dr. Chelsea Slater et Dr. Darren Chadwick (Université de Wolverhampton)
En 2020, le projet des Dr. Liam Cross et Gray Atherton a été sélectionner afin d’évaluer le potentiel des jeux de société pour favoriser et développer les compétences sociales et cognitives de personnes (enfants ou adultes) avec troubles du spectre autistique. Ce projet a donné lieu à diverses publications scientifiques sur le thème des jeux de société dans l’autisme.
Présentation du projet
L’objectif de ce projet de recherche est d’étudier comment les jeux de société peuvent être utilisés pour favoriser le développement social et cognitif des personnes avec troubles du spectre autistique (TSA), en se concentrant spécifiquement sur la compréhension sociale, le plaisir et la prise de perspective, autrement connus sous le nom de théorie de l’esprit. La théorie de l’esprit correspond à la capacité de comprendre ce que pense une autre personne et consiste en des croyances de premier et de second ordre sur l’autre. Il s’agit d’une fonction cognitive souvent altérée chez les personnes avec un TSA, ce qui peut expliquer des difficultés sociales. Ce projet vise donc à étudier les pratiques et l’intérêt des jeux de société pour les personnes avec un TSA.
Méthodologie
Quatre études ont été menées au cours de ce projet :
- Un sondage sur les pratiques ludiques auprès de 1600 joueur·ses de jeux de société.
- Des entretiens avec des joueur·ses ayant un TSA.
- Un focus group avec des adultes ayant un TSA après une session de deux heures de jeu.
- Une intervention basée sur les jeux de société auprès d’enfants et d’adultes ayant un TSA dans une école et un centre communautaire, comprenant des entretiens et observations des compétences sociales et cognitives des joueur·ses.
Résultats
Sur 1600 joueurs de jeu de société interrogés, 4,7% rapportent un diagnostic clinique d’autisme contre 1% dans la population générale. En entretien, les joueur·ses ayant un TSA soulignent que les jeux de société sont difficiles mais agissent comme un lubrifiant social. Après une intervention basée sur les jeux, la sociabilité, les performances cognitives, la confiance en soi et l’autonomie sont améliorées.